Je reprends un camping : mode d'emploi
Vivre son métier en plein air et dans une ambiance de vacances tout en étant libre de ses choix, c’est possible en reprenant un camping.
Le marché de l’hôtellerie de plein air, choix de vacances plus prisé que jamais, offre donc de belles perspectives professionnelles, mais il s’avère très concurrentiel. Moins risquée qu’une création pure qui nécessite d’investir dans des équipements de base – sanitaires, aire de jeux, zone de services -, la reprise permet aussi de bénéficier d’une clientèle existante. Cela reste néanmoins une véritable aventure entrepreneuriale pour laquelle des capacités de gestion s’imposent. Si le camping évoque farniente et détente, en reprendre un n’a rien de reposant. Motivation et forme physique sont de rigueur.
Choisir le terrain
Observez de près l’existant : surface, agencement et possibilités d’extension, qualité des infrastructures (voirie, réseaux d’eau et d’électricité, sanitaires, piscine… ), normes de sécurité, niveau de vétusté, nombre et nature des emplacements, personnel en place. La configuration du site engendre-t-elle une surcharge de travail, tel l’élagage en zone boisée, par exemple ? Est-il implanté dans un secteur exposé aux intempéries ou aux incendies ? Faites aussi chiffrer le coût des travaux à prévoir. Vous devez vous assurer qu’il n’y a pas de risque de dégradation de la rentabilité du camping à terme, en vous interrogeant sur les motivations qui incitent le vendeur à s’en séparer.
Avec près de 8 000 campings aménagés, la France possède le premier parc d’Europe et le deuxième du monde, derrière les États-Unis selon la Fédération des campeurs, caravaniers et camping-caristes (FFCC). Et la notion de camping évolue : elle surfe sur la tendance écolo et monte en gamme. Tentes et caravanes laissent place aux chalets, cabanes, bungalows et mobil-homes.
Cibler le secteur
Le camping et sa situation géographique s’étudient de près. Pour y voir plus clair, une étude de marché s’impose avant d’acheter.
Référez-vous notamment à l’historique de réservations, au taux d’occupation et au classement du terrain. Il existe cinq catégories notées en nombre d’étoiles selon le niveau d’équipement et de services. Posez-vous ensuite les bonnes questions : le terrain est-il implanté dans une zone à potentiel touristique ? Est-il facilement accessible ? Étudiez de près sa cible et sa concurrence. Quel est le niveau de qualité pour quels tarifs ? Comment est-il référencé ? Dispose-t-il d’un site internet ? Sa clientèle est-elle fidélisée ? Quelles sont les prestations proposées (restauration, activités… ) ? Se démarque-t-il de l’offre existante ? Enfin, mesurez l’indice de satisfaction de la clientèle du camping grâce à une enquête et aux avis sur le web.
Solution alternative
Si vous ne souhaitez pas vous engager dans un projet de cette envergure, sachez que vous pouvez postuler afin de devenir gérant d’un des nombreux campings municipaux de France. Dans ce cas, vous devrez postuler directement auprès de la commune sur laquelle est implanté le camping et vous aurez, par conséquent, le statut d’employé municipal.
Combien ça coute ?
Sachez qu’il faut compter plusieurs centaines de milliers d’euros pour reprendre un camping, et les banques exigent un apport correspondant à plus d’un tiers de l’investissement. Avant de vous lancer, analysez la performance financière et montez un business plan : évolution du chiffre d’affaires, rentabilité, potentiel d’amélioration de la productivité, investissements à prévoir… De même, soyez vigilant sur les termes du contrat de cession. Pour cela, faites-vous accompagner par un comptable et un avocat.
Pour en savoir plus : Des organismes proposent des formations destinées aux repreneurs. Il existe nombre de sites spécialisés dans la vente de campings.
Renseignez-vous auprès de BPI France Création ou de la FFCC.
Enfin afin de bien se positionner sur le marché et l’analyser, Yieldbooking propose une solution de veille tarifaire automatisée. Elle vous permettra d’être informé des bouclages et des tarifs de la concurrence afin d’optimiser vos campagnes marketing et votre RevPAR.
Lire le guide sur Pleine Vie.